Chauffage aux pellets : Pourquoi les subventions disparaissent?

Un recul des aides publiques : MaPrimeRénov’ en ligne de mire

Le dispositif MaPrimeRénov’, lancé pour encourager la rénovation énergétique des foyers français, a largement contribué à l’essor du chauffage au bois ces dernières années. Cependant, les récentes modifications de ce programme inquiètent les professionnels du secteur et les consommateurs. Depuis avril 2024, les subventions accordées pour l’installation de chaudières à bois ou de poêles à granulés ont été réduites de 30 %, rendant cet investissement moins attractif pour de nombreux foyers.

Un marché en pleine mutation : baisse des ventes de chaudières

Le recul des aides publiques s’accompagne d’une baisse significative des ventes de chaudières à granulés. En juin 2024, les ventes de chaudières ont chuté de 52 % par rapport à l’année précédente, avec moins de 4 000 unités vendues. Comparativement aux niveaux atteints en 2022, au plus fort de la crise énergétique, la diminution atteint même 84 %.

Pourquoi une telle hésitation des consommateurs ?

Les ménages se montrent réticents à adopter ou renouveler leur système de chauffage au bois pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la crise énergétique de 2022, marquée par une flambée du prix des granulés de bois, a laissé des traces dans l’esprit des consommateurs. Les craintes de pénurie ont poussé les prix à des niveaux records, avec une tonne de granulés atteignant jusqu’à 900 € au plus fort de la crise.

L’impact environnemental et les nouvelles régulations

Malgré ces difficultés, le chauffage au bois reste une solution prisée pour ses avantages écologiques. Comparé aux énergies fossiles comme le fioul ou le gaz, le bois émet beaucoup moins de CO₂, surtout lorsqu’il provient de sources locales et durables.

Quelles perspectives pour les consommateurs ?

Dans ce contexte complexe, les consommateurs doivent prendre en compte plusieurs facteurs avant de choisir le chauffage au bois comme solution durable. Les fluctuations des prix des granulés, les aides publiques en baisse et les régulations environnementales en font un choix à la fois économique et écologique, mais avec des incertitudes.

• Anticiper les coûts : avec la baisse des subventions, il est essentiel de bien planifier son investissement.
• Suivre l’évolution des prix des granulés : acheter en vrac en période de baisse des prix peut s’avérer avantageux.
• Profiter des aides encore disponibles : certaines aides comme MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) restent accessibles pour les ménages éligibles.

Pour les foyers en quête d’une solution économique et plus respectueuse de l’environnement, le chauffage au bois reste une option viable, à condition de bien s’informer et d’optimiser son installation.

Source : La croix